Mon état est critique : c’est l’État qui va mal Pourquoi ? Pourquoi... j’deviens Il faut que j’aille à la mer Par monts, par vaux, par ventres, par-terre Il faut qu’on aille à la mer Seulement la mer c’est comme la terre Toi t’as un yacht, moi j’en ai pas : de l’air Moi aussi j’veux partir à la mer Allez Paulo, viens à la mer Par monts, par vaux, par ventres, par-terre Jusqu’au, jusqu’au Finistère Là où commence la mer On va au bout du Finistère Après c’est sans fin, c’est qu’de l’air De l’air que j’fume avec Esther ! Pasqu’y a une place juste à l’arrière Il faut que j’aille à la mer Comme vous voulez, ça va me plaire Envoyez-moi donc à la mer Alors ils m’ont emmené, ont changé mon bocal Embarqué Aujourd’hui tout est blanc, couleur de l’hôpital J’ai failli oublier : c’est la crise mondiale J’suis pas l’seul déjanté, j’ai d’la place dans l’bocal C’est pourquoi j’ingurgite du phéno-barbital J'aime ça J’ai joué pendant des heures (brûlé mon désespoir) J’ai joué pendant des heures sur une très belle guitare Puis j’ai buté l’maton qui fumait mon pêtard On va se la jouer rock Et de quelques scandales On va marquer l’époque, entrer dans les annales On est six dans la troupe, que des gueules en métal On va se la jouer rock, symphonies orchestrales On va marquer l’époque , entrer dans les annales Et quelques trucs en toc, parfaits pour le journal Rock J’deviens d’la dynamite, une machine infernale Pourquoi l’on ingurgite du phéno-barbital ? Je joue encore plus vite, je suis phé-no-mé-nal Mon état est critique : c'est l'État qui va mal J'aime ça Une machine infernale Du phéno-barbital Pourquoi ?! Esther, Esther veux-tu aller à la mer ? Allez viens, viens, ça va te plaire T’imagines pas c’qu’on a pu faire C’qu’on y a fait avec Esther On a fait Nantes et San-Diego, Londres-Tokyo par l’Italie Elle qu’était l’centre et l’épicentre, enfin tout l’rond qu’y a dans ma vie Au dernier jour on regarde tous On regarde tous la mer